Année 132 - Mars 2020En savoir plus
Pour changer le monde
abbé Livio Tonello, directeur
«C’était mieux avant!». Qui n’a pas utilisé cette expression face à des situations difficiles en cherchant refuge dans un passé toujours plus beau? Le passé semble mieux que le présent et peut-être que le futur aussi. Mais c’est seulement une manière d’exprimer des «lamentations» faciles. Nous les retrouvons déjà dans les textes classiques. Cicéron par exemple déplore la corruption diffuse en exclamant: «O tempora! O mores!». Horace définit les nostalgiques comme des «laudator temporis acti»: puisqu’ils ne peuvent pas faire revivre le passé, ils y reviennent volontiers avec la mémoire. Des temps difficiles, des coutumes corrompues à notre époque aussi noircissent souvent le tableau. En réalité, la perception du quotidien (parfois déformée) est due à plusieurs facteurs. Tout d’abord le développement des moyens de communication. Nous savons à chaque instant ce qui se passe dans le monde entier. Une quantité d’informations vraiment remarquable! Puis, ce sont les nouvelles les plus tragiques qui font le plus de bruit. Ainsi avons-nous l’impression que chaque jour, les crimes et la violence augmentent. Enfin, nous ne vivons pas assez longtemps pour juger globalement une époque entière. Les temps changent, le changement est physiologique, cela arrive toujours. Changer fait partie de l’ordre des choses en…
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