Que personne ne reste en arrière

abbé Livio Tonello, directeur

Le monde n’avance pas partout à la même vitesse : il y a d’énormes inégalités sociales et économiques, entre les pays du monde et entre les riches et les pauvres, qui se creusent de plus en plus. Souvent les leaders politiques affirment que personne ne doit rester en arrière, mais cela semble une utopie. Même si on le voulait, il semblerait bien impossible de réduire les inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. Quel futur peut-on envisager pour les pays qui ont une démocratie fragile et des ressources primaires limitées ? Comment vont-ils réussir à ne pas rester en arrière’ ? Il y a de nombreux projets d’investissement et de développement pour aider les pays pauvres à affronter les crises, mais souvent cela se fait au détriment de leur autonomie car ils sont très endettés.

Le pape François a souvent affirmé que nous avons encore le temps pour nous engager dans la création d’une nouvelle économie plus juste, plus soutenable, plus inclusive et qui ne laisse personne en arrière. Il s’agit d’une forte exhortation dans le contexte de la crise actuelle qui souligne les inégalités sociales et économiques. On ne peut pas accepter un modèle de vie injuste et insoutenable où un cercle restreint de personnes possède près de la moitié des richesses mondiales.

Le problème des fortes disparités économiques et sociales est explosif. L’inégalité sociale représente un grand danger et on en voit les conséquences : les migrations, les conflits tribaux, la prolifération des armes, l’instabilité politique. Les inégalités sociales ne menacent pas seulement la stabilité politique, mais aussi la croissance économique, les relations et le développement global.

On se demande alors comment on peut contribuer à rendre le monde meilleur. La prière soutient la confiance en un monde meilleur et les petits gestes quotidiens sont le témoignage de notre engagement. Nous pouvons avoir un impact direct sur notre environnement et en voir les résultats sur les personnes qui nous entourent à travers la solidarité fraternelle, en participant aux projets d’inclusion et de développement. Ainsi personne ne restera en arrière, tout au moins ceux qui sont près de nous.