Cité du Vatican
«C’est une victoire historique pour la défense de l’Amazonie» s’est réjoui la Confenia, la Confédération des nationalités indigènes de l’Amazonie équatorienne, l’une des principales organisations qui rassemble les peuples autochtones de cette région. «La lutte pour la vie continue» s’est félicité de son côté Leonidas Iza Salazar, président de la Conae, l’autre plateforme principale des droits des indigènes en Équateur.
La question posée lors du référendum dimanche était la suivante : «souhaitez-vous que s’arrête la production de pétrole du bloc 43 ?», l’un des principaux gisements du pays, situé dans la réserve de Yasuni, dans l’Est du pays. Le "oui" l’a remporté avec 59% des voix. Cette victoire des protecteurs de l’environnement s’est fait de haute lutte, puisque cela fait 10 ans qu’ils demandaient cette consultation, finalement autorisée en mai dernier par la cour constitutionnelle, contre l’avis du gouvernement.
Le soutien de l'Église locale aux peuples amazoniens
L’Eglise catholique équatorienne soutenait avec vigueur ce référendum. «Nous rejetons catégoriquement l’agenda économique des entreprises extractivistes qui veulent imposer la destruction dans leur empressement à exploiter les gisements du parc Yasuni» écrivait ainsi, deux jours avant le vote le Remam, le Réseau ecclesial écologique mesoaméricain.
Le parc Yasuni est l’une des plus importantes réserves de biodiversité de la planète. Près de 500 000 barils sont produits chaque jour dans toute la partie amazonienne de l’Équateur. Une manne sur laquelle le gouvernement sortant de Guillermo Lasso entendait encore compter à l’avenir. L'exploitation du pétrole est un des piliers de l'économie équatorienne -dollarisée- depuis les années 1970. Le pétrole brut, premier produit d'exportation du pays, a généré des revenus de 10 milliards de dollars en 2022, soit près de 10% du PIB.
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