Le Family Global Compact, pacte visant «à faire dialoguer la pastorale familiale avec les centres d’études et de recherches sur la famille», a été présenté dans un message ce mardi 30 mai par le Pape François. Il s’agit de soutenir ce qui est l’«espérance de la société», mais qui rencontre souvent des vents contraires à son bon développement.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Le premier objectif de ce Family Global Compact (Pacte mondial de la famille) est «la synergie». Le «travail pastoral avec les familles dans les Églises particulières» est en effet appelé à utiliser «plus efficacement les résultats de la recherche et de l’engagement didactique et éducatif qui ont lieu dans les Universités» catholiques.
Dans son message, paru mardi 30 mai mais signé le 13 mai dernier, en la fête de Notre-Dame de Fatima, le Pape François rappelle l’importance des analyses menées par ces universités, qui aident à identifier la réalité et les défis des familles d’aujourd’hui.
Les familles supplantées par d’autres formes de relations
Le Saint-Père parle d’«obstacles structurels», qui rendent «difficile la formation sereine d’une famille en l’absence de soutiens adéquats de la part de la société». «C’est aussi la raison pour laquelle de nombreux jeunes déclinent le choix du mariage au profit de formes de relations affectives plus instables et informelles», note-t-il. Toutefois, il semble que «la famille reste la source prioritaire de la vie sociale et qu’il existe de bonnes pratiques qui méritent d’être partagées et diffusées à l’échelle mondiale». Pour cela, le Souverain Pontife compte sur ce pacte, initiative du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie et de l’Académie Pontificale des Sciences Sociales, qui s’inscrit également dans le sillage d’Amoris Laetitia, exhortation apostolique sur la famille publiée en 2016.
Le Pape propose quatre étapes pour ce programme envisagé comme un «chemin». Après le dialogue et les synergies au niveau ecclésial et universitaire, il s’agit de «favoriser la culture de la famille et de la vie en société, afin que jaillissent des propositions et des objectifs utiles aux politiques publiques». Les propositions doivent ensuite être concrétisées au service des familles.
Ne pas se résigner au déclin de la famille
«La plupart des rêves de Dieu sur la communauté humaine se réalisent dans la famille», rappelle par ailleurs le Saint-Père, lançant un appel vigoureux en faveur de celle-ci: «nous ne pouvons donc pas nous résigner à son déclin au nom de l’incertitude, de l’individualisme et du consumérisme, qui envisagent un avenir fait d’individus qui ne pensent qu’à eux-mêmes. Nous ne pouvons pas être indifférents à l’avenir de la famille, communauté de vie et d’amour, alliance irremplaçable et indissoluble entre l’homme et la femme, lieu de rencontre des générations, espérance de la société». La famille «est génératrice de bien commun», ajoute-t-il, soulignant que «de bonnes relations familiales représentent une richesse irremplaçable non seulement pour les époux et les enfants, mais pour toute la communauté ecclésiale et civile».
Le Pape conclut en encourageant les catholiques à rejoindre le Family Global Compact, et «à se consacrer avec créativité et confiance à tout ce qui peut contribuer à remettre la famille au cœur de notre engagement pastoral et social».