«Nous sommes tous préoccupés par les vastes incendies qui se sont développés en Amazonie». Après avoir commenté l’Évangile de ce dimanche et réciter la prière de l’angélus, le Pape François, après avoir salué les pèlerins présents place Saint-Pierre, est revenu sur un des dossiers qui a dominé l’actualité internationale ces derniers jours. «Prions pour que, avec l’engagement de tous, [les incendies] soient maîtrisés le plus vite possible. Ce poumon de forêts est vital pour notre planète» a poursuivi le Pape.
Depuis une semaine, les feux qui parcourent de vastes étendues de la plus grande forêt équatoriale au monde font la une de l’actualité dans le monde entier. Les incendies durant la saison sèche ne sont pas rares mais cette année ils ont augmenté de 84 % par rapport à la même période en 2018, comme l’a rapporté l’INPE, l’Institut national de recherche spatiale du Brésil.
De question interne au Brésil, ces incendies sont devenues un enjeu de politique internationale, plusieurs pays européens et américains ayant appelé le gouvernement brésilien à réagir avec davantage de moyens et de détermination pour lutter contre l’avancée des flammes. Certains États européens ont même menacé de ne pas signer le traité commercial entre l’Union européenne et le Brésil si rien n’était fait. Face à la pression internationale, le président brésilien, Jair Bolsonaro, qui a tenté de minimiser l’ampleur du désastre et de relativiser son impact sur l’environnement global, a décidé d’envoyer l’armée pour aider les pompiers à circonscrire les incendies.
Les milliers d’hectares partis en fumée sont en majorité des feux de végétation et de branchages dans des zones défrichées. La multiplication de ces feux illustrent l’accélération de la déforestation pour le trafic de bois, pour la création de terres agricoles ou d’autres activités.
Xavier Sartre - VaticanNews