Le Pape s’adresse aux participants du sommet de New York sur le climat

François rappelle dans ce message que le changement climatique est «l’un des phénomènes les plus graves et les plus préoccupants de notre temps». Il dresse un constat inquiet: quatre ans après l’Accord de Paris du 12 décembre 2015, alors que la communauté internationale avait alors «pris conscience de l’urgence et de la nécessité de donner une réponse collective pour collaborer à la construction de notre maison commune»«nous constatons que les engagements pris par les États sont encore très vagues et loin de rejoindre les objectifs fixés», regrette le Pape François.

L’évêque de Rome se demande «s'il existe une réelle volonté politique d'allouer davantage de ressources humaines, financières et technologiques pour atténuer les effets négatifs du changement climatique et aider les populations les plus pauvres et vulnérables, qui sont celles qui en souffrent le plus». Il est encore temps d’agir pour assurer aux générations futures une vie meilleure. «L'avenir est à eux, pas à nous», insiste François. «Alors que l’humanité de l’époque post-industrielle sera peut-être considérée comme l’une des plus irresponsables de l’histoire, il faut espérer que l’humanité du début du XXIème siècle pourra rester dans les mémoires pour avoir assumé avec générosité ses graves responsabilités», martèle-t-il en reprenant les mots de son encyclique Laudato Si’.

Les questions d'éthique, d'équité et de justice sociale posées par ce phénomène du réchauffement climatique nous obligent «à réfléchir au sens de nos modèles de consommation et de production et aux processus d'éducation et de sensibilisation pour les rendre cohérents avec la dignité humaine», souligne enfin le Pape, qui rappelle aux dirigeants qu’ils doivent savoir cultiver trois grandes qualités morales: «l’honnêteté, la responsabilité et le courage.»

 

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