Pour certains, le mois de décembre est une période de réflexion et d’attente tandis que pour d’autres, c’est un moment de surmenage car il faut faire les achats de Noël et se dédier davantage aux diverses occupations; pour d’autre encore, c’est une période de détente. Cette période, même sous des conditions différentes, peut devenir une occasion concrète et à ne pas gâcher pour fortifier le corps et l’âme.
Comment peut-on faire? Nous pouvons commencer à créer de petits espaces, même de quelques minutes par jour, pour nous aider à retrouver la dimension du silence et du recueillement intérieur. Diverses recherches scientifiques nous offrent des données concrètes: nous citons l’étude d’Andrew B. Newberg (Philadelphie 1966), un neuroscientifique américain qui aux débuts des années 90, a commencé ses recherches sur les interactions du cerveau et les expériences religieuses et spirituelles.
On définit souvent ce travail comme «la neuro théologie» ou «la neuroscience spirituelle» et elle représente l’étude de la corrélation entre la perception subjective de la spiritualité et la fonctionnalité biochimique du cerveau humain. Newberg a décrit les possibles mécanismes neuro physiologiques associés aux expériences religieuses et spirituelles, y compris les thèmes liés au pardon, à la méditation, à la prière, au développement de la moralité spirituelle et à la croyance en général.
Ce travail a été récemment incorporé au sein d’un nouveau Centre pour la Spiritualité et l’Esprit de l’Université de la Pennsylvanie. La détente, que l’on obtient avec la méditation mais aussi avec la prière, active des modifications dans le corps, elle règle la fréquence cardiaque, la pression du sang et elle renforce le système immunitaire.
La conscience de rester dans le présent, à travers l’état de paix qui émerge du recueillement, aide ceux qui vivent cette expérience à mieux gérer leurs émotions, l’anxiété, la dépression, l’insomnie, l’impulsivité en les aidant à rester en contact avec eux-mêmes et avec le monde qui les entoure et avec plus de gratitude car ils savent ne pas être seuls.
Le silence est un «espace» précieux qu’il faudrait acquérir dès l’enfance pour nous entraîner à avoir «besoin de rester avec le silence», pour retrouver la joie de s’exprimer et l’énergie pour combattre la fatigue et la souffrance qui nous accompagnent chaque jour. Il y a quelques années, Paolo m’a raconté: «L’expérience de la méditation quotidienne, tôt le matin et tard le soir, m’a donné la force de vaincre une fatigue intérieure qui me rendait triste, sans motivation, avec peu d’envie de vivre et d’avoir un regard différent sur la vie.
Un jour une amie me demanda d’essayer de faire ensemble une relaxation simple et j’ai accepté. Elle me fit fermer les yeux et elle m’invita à concentrer mon attention sur la respiration et sur le corps, rien de plus. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à dédier chaque jour cinq minutes à cet exercice. Dix jours après, je me sentais moins inquiet, je retrouvais peu à peu mon énergie, je sentais en moi un léger battement d’ailes et le désir de continuer à chercher en moi la force et la constance de cette expérience qui me donnait un réel bénéfice».
L’expérience de Paolo nous aide à comprendre que, même si nous sommes dans un état de fatigue, la prière et la méditation activent une situation de bien-être intérieur. Il est utile de la faire aussi en groupe. Giada a 66 ans. Avant d’apprendre et de mettre en pratique la technique de la méditation, elle se sentait très raide au niveau des articulations. Le poids de son âge devenait un grave problème qui l’amenait à refuser tout changement.
Un jour sa thérapeute lui proposa de la guider vers cette nouvelle expérience et Giada accepta. Après la deuxième séance, elle commença à s’intéresser à cette expérience car son attitude semblait moins «raide». La relaxation et l’écoute de la respiration lui ont donné une majeure conscience de son corps, plus de confiance et de constance envers la pratique qu’elle expérimentait. Giada, à partir de ce moment-là, raconte son expérience à d’autres personnes car elle pense qu’un «coin» réservé au contact avec soi-même peut aider à retrouver le bien-être et la paix intérieure.
Tâchons d’utiliser ce temps «d’attente» d’une manière avantageuse et en ne permettant pas que cette période passe rapidement, seulement dans le vacarme de la consommation et des achats mais ajoutons-y un ingrédient fondamental: le recueillement personnel. Très chères salutations à chacun d’entre vous et bonne méditation! Si cela vous convient, écrivez à la Rédaction pour partager votre expérience de méditation.
Alessandra Castellitti
psychologue et psychothérapeute